Ferroviaire : Méthodes industrielles
ALTEN dispose d’équipes d’ingénieurs dédiés aux activités de méthodes industrielles. Le département des méthodes intervient juste après les activités d’ingénierie et permet d’appliquer en production les conceptions définies lors de la phase d’étude d’ingénierie.
Les ingénieurs sont responsables de l’application des études d’ingénierie sur les lignes de fabrication, des modifications provenant des demandes de changement des clients et de la production des diagrammes d’assemblage et des fiches d’instruction.
« D’une manière générale, explique Quentin Delangre, chef de projet chez ALTEN en France, mon service, le service méthodes, se situe entre le bureau d’études et la production. Nous faisons le lien entre ce que le bureau d’études prévoit de construire, qu’il s’agisse d’un train régional, d’un RER ou d’un métro, et les équipes qui fabriquent ou assemblent les trains ».
« Ils définissent si ce qui a été planifié par l’ingénierie est faisable en fabrication, et sont également responsables de la définition du comment », explique Benjamin Le Fablec, chef de projet chez ALTEN en France. En interne, la fabrication est le « client » des méthodes, et les méthodes sont les « clients » de l’ingénierie. L’ingénierie fournit un produit, c’est-à-dire une conception de train. Les méthodes fournissent un processus pour l’accompagner. Et la fabrication exécute le plan ».
L’équipe de Quentin travaille également aux travaux d’ingénierie pour équiper les véhicules avec des éléments intérieurs, tels que les sièges, les plafonds, les escaliers, les installations électriques, etc. Cela se passe au début de la phase de construction et leur travail consiste à s’assurer que la documentation contenant les instructions d’installation est claire, puis à contrôler le respect de ces instructions.
Enfin, il y a également un retour d’information du terrain sur la rentabilité, la qualité, etc. Ce retour d’information suit le chemin inverse, par des méthodes de retour au bureau d’études, pour déterminer si le problème est une anomalie, quelles sont les corrections à apporter et comment y parvenir.
De nombreuses variantes
Contrairement à l’industrie automobile, qui fonctionne en grandes séries avec des variantes et des options bien définies, l’industrie ferroviaire conçoit chaque train pour qu’il intègre les exigences des clients dans des produits standards.
Une série de trains régionaux destinés à une région donnée, par exemple, peut nécessiter de nombreuses modifications du même train, en fonction du client et de l’utilisation prévue. Cela signifie que même après le début de la production, il y a des modifications à traiter. Les modifications sont liées aux différentes options et configurations disponibles via la large gamme de trains régionaux. Trait d’union entre l’unité de production et le bureau d’études, le service méthodes doit prendre en compte et intégrer toutes ces contraintes et complexités.
« Pour vous donner une idée », dit Quentin, « les trains express régionaux en France ont différentes configurations intérieures – l’une avec plus de sièges et l’autre avec moins de sièges pour permettre plus de places debout. Dans le cas des métros, il peut y avoir encore plus de variantes – plus de diversité. C’est presque un cas de ‘sur-mesure’ pour chaque client », ajoute Quentin.
Compétences nécessaires
Pour garantir que ses consultants possèdent les compétences nécessaires, ALTEN a mis en place une école de formation aux technologies ferroviaires. Cela aide les ingénieurs issus d’autres secteurs, tels que l’industrie automobile, à se mettre rapidement à niveau. Les consultants venant du domaine ferroviaire peuvent également être intéressés par un changement, par exemple, en passant de l’ingénierie aux méthodes.
Parce que les projets ont souvent une dimension transnationale, ALTEN compte également sur ses équipes multinationales à travers le Groupe ainsi que sur ses centres de livraison nearshores et offshores, comme au Maroc. Beaucoup de personnes y travaillant sont arrivées chez ALTEN sans aucune expérience ferroviaire. ALTEN les forme d’abord sur le ferroviaire en général, puis sur le produit spécifique.
« Nous leur donnons du contexte et du contenu, » souligne Benjamin. « Ce sont des choses que vous apprenez sur le terrain. Nous demandons en fait à nos ingénieurs de saisir des sujets qui vont au-delà d’eux, au-delà de leurs fonctions à ce moment-là, » poursuit-il. « L’avantage est que les ingénieurs ont une culture industrielle générale qui leur permet de s’adapter – pour un ingénieur, c’est un prérequis. »