Industrie et sport : Un terrain de rencontre
ALTEN trouve des points communs entre ses recherches dans le domaine du sport et les travaux que ses équipes mènent pour optimiser l’industrie 4.0. La raison réside dans le fait que les experts d’ALTEN, plus que des spécialistes d’un domaine, sont des experts de l’innovation.
Ils sont capables – et désireux – d’appliquer leur expertise à des sujets divers et variés.
Un point commun important entre le sport et l’industrie est la recherche des meilleures performances. Les sportifs sont très compétitifs. Les indicateurs clés de performance sont mesurés et gérés pour permettre aux athlètes ou aux équipes de se démarquer. Par exemple, les athlètes s’entraînent et élaborent des stratégies pour réaliser leur meilleur temps. De même, dans l’industrie, il existe le concept de « takt time » – le temps nécessaire à l’assemblage d’un produit pour répondre à la demande. En fait, il s’agit d’une question de rythme et de vitesse, qu’il s’agisse de mouvement ou de production.
Il est toutefois important de comprendre que les indicateurs de performance ne doivent pas être poussés trop loin. Dans le domaine du sport, il existe un risque de blessure ; dans le domaine de la fabrication, le risque est de provoquer une rupture dans le processus. En fait, la gestion de la performance dépend de toute une série d’indicateurs qui influencent le fonctionnement, y compris l’environnement. Le sportif, l’être humain, doit gérer toutes ces influences à travers ses perceptions et ses sensations. De même, un directeur d’usine doit tenir compte de tous les facteurs, y compris humains, qui influencent la production.
Dans les deux cas, une chose est sûre : l’environnement va changer, évoluer. C’est pourquoi les nouvelles technologies qui peuvent aider à prédire ce qui peut ou pourrait arriver sont utiles aux deux. Les innovations technologiques permettent de simuler l’avenir, d’envisager l’évolution de l’environnement. Elles ne peuvent pas fournir toutes les réponses, mais elles peuvent offrir un éventail de possibilités, voire de probabilités. Cette connaissance permet à l’athlète comme au leader de l’industrie de mieux se préparer. Pour le cycliste comme pour le directeur d’usine, elles offrent des indices sur les facteurs qui influencent les performances.
Les jumeaux numériques en sont un bon exemple. Avec l’aide d’experts, le cycliste peut simuler un environnement changeant et être prêt lorsque le changement se présente. Des flux aérodynamiques autour d’un cycliste aux flux d’une équipe, la science ouvre la voie à des stratégies de gestion de l’incertitude. De même, dans l’industrie, ces stratégies et simulations peuvent aider à gérer une flotte de robots ou à coordonner le flux de produits de l’usine au client. Elles peuvent en fait préparer les gens à gérer les impondérables.
Mais il ne s’agit pas seulement de regarder vers l’avenir. Tirer les leçons de l’expérience est une autre stratégie que partagent le sport et l’industrie. L’intelligence artificielle peut aider à tirer parti de l’expérience, à apprendre de ce qui s’est produit dans le passé et à adopter une démarche d’anticipation. De nouvelles approches et méthodes nous avertissent et nous permettent en même temps de planifier. La maintenance prescriptive, basée sur l’apprentissage automatique, permet d’ajuster les conditions d’exploitation pour atteindre les résultats souhaités, tout comme l’athlète utilise des algorithmes basés sur l’étude minutieuse des parcours et des conditions pour évaluer la quantité optimale d’efforts à fournir à chaque étape d’une course. Dans les deux cas, la technologie permet d’agir avant qu’un problème ne survienne, favorisant ainsi la réussite.