Les données gagnantes

Maxime et Dorothée, en quelques mots, qu’est-ce que Lincoln ?  

Dorothée : En s’appuyant sur notre expertise en matière de données et d’intelligence artificielle, Lincoln accompagne des clients de différents secteurs, en les aidant à développer des solutions opérationnelles et innovantes pour répondre à leurs défis commerciaux. Actuellement, il y a une forte demande pour intégrer l’IA, en particulier l’IA générative, dans les processus d’entreprise. Nous fournissons à nos clients des programmes d’IA complets, depuis l’idéation et l’expérimentation jusqu’à l’industrialisation des solutions.    

Maxime : Lincoln et son équipe de conseillers aident les entreprises à structurer leurs données, à les analyser et à construire des solutions d’IA pour répondre à leurs défis de transformation stratégique et de développement. Nous apportons notre expertise à nos clients, que ce soit d’un point de vue technique ou fonctionnel, en nous adressant à la fois aux départements informatiques et aux business units. Nous développons des méthodologies et des outils pour améliorer les données des clients et les préparer à une meilleure utilisation, couvrant des domaines tels que la chaîne d’approvisionnement, le marketing, les ventes, l’expérience client et la gestion des risques. 

Quel est le lien avec les données dans le domaine du sport ?   

Maxime : Dans le domaine du sport, notre objectif est de transformer les données en informations en nous concentrant sur les performances des athlètes et de leur équipement, sur l’analyse des stratégies de jeu et sur les questions de marketing sportif telles que la tarification, la billetterie et les campagnes. L’industrie du sport a connu une augmentation rapide de l’utilisation des données. Notre travail utilise des données en temps réel ou « chaudes » pour prendre des décisions pendant les matchs et des données historiques – « froides » – pour améliorer l’équipement ou les stratégies. Par exemple, pour améliorer les performances des joueurs de rugby ou de football, les équipes utilisent des données provenant de capteurs placés dans les maillots pour analyser les mouvements et les efforts, ainsi que des vidéos pour améliorer les stratégies.  

Dorothée : Nous utilisons l’apprentissage profond – le traitement des vidéos à l’aide de réseaux neuronaux – pour analyser et catégoriser les données. Dans le domaine du sport, ces informations permettent d’améliorer les performances. Comme l’a fait remarquer Maxime, il s’agit notamment de suivre les joueurs de football pour recueillir des données sur leurs positions et leurs mouvements. Ces données permettent de créer des visuels tactiques, d’améliorer l’efficacité des passes et des tirs, et de prendre des décisions pour améliorer les performances de l’équipe. Au tennis, nous pouvons suivre un joueur sur le court et analyser ses émotions à des moments clés du match ou contre un adversaire particulier. Cela aide les entraîneurs à gérer la pression et à élaborer des stratégies. La vision par ordinateur est également un outil précieux en médecine, pour la détection des maladies, et dans l’industrie, pour le contrôle de la qualité et la maintenance prédictive. Les capteurs peuvent surveiller les équipements ou les pièces d’avion afin d’évaluer leur fiabilité et de prévoir les défaillances.   

Maxime : Nous collectons des données existantes et en créons de nouvelles, en fonction de besoins spécifiques. En rendant les données facilement compréhensibles, nous contribuons à une prise de décision éclairée pour des objectifs qui vont de la prévention des blessures et de l’optimisation des périodes d’entraînement à l’amélioration de l’aérodynamique et des performances de l’équipement – et bien plus encore. Les données sont également utilisées pour communiquer avec les supporters au bon moment, avec le bon message. 

Avez-vous découvert de nouveaux paramètres permettant d’améliorer les performances ?  

Maxime : Dorothée a mentionné l’analyse des émotions. C’est quelque chose qui s’est développé récemment dans le sport, surtout dans les moments cruciaux d’une compétition ou d’un match. Un athlète doit être capable d’anticiper ses émotions afin de mieux gérer les situations de stress. Par exemple, lorsqu’un coureur est dépassé dans une course, une réaction négative peut entraîner un ralentissement et une contre-performance. Si cette réaction peut être anticipée, elle peut être gérée de manière plus positive.  

Dorothée : Les données et les algorithmes d’IA peuvent également aider à constituer une équipe. Des questions telles que : quel joueur devons-nous recruter ? À quel poste devons-nous le placer ? L’IA peut aider à évaluer la complémentarité des joueurs, à identifier les joueurs dotés d’une intelligence tactique et à reconnaître les styles de jeu compatibles et la capacité des joueurs à collaborer. 

Vous avez parlé de communication et de marketing – comment cela se passe-t-il ?  

Dorothée : Nous aidons nos clients à optimiser leurs campagnes de marketing en améliorant le ciblage et en personnalisant les offres. Nous recueillons des données sur les clients pour identifier leur comportement et leurs préférences, analyser leurs dépenses et leur fréquence de consommation, découvrir les types de produits et de services qu’ils consomment, etc.

J’imagine que tous ces sujets soulèvent un certain nombre de questions éthiques.

Dorothée : Nous avons des engagements en matière de protection de la vie privée et de confidentialité. Toutes les données, qu’il s’agisse de données d’entreprise ou de données liées au sport, sont soumises au règlement général de l’UE sur la protection des données (RGPD). Toutes les données que nous utilisons et exploitons en tant qu’algorithme sont anonymisées et nous nous engageons à détruire les données après une certaine période.   

Maxime : La loi RGPD contient une règle importante, à savoir qu’à partir du moment où vous achetez quelque chose, réservez quelque chose ou utilisez un téléphone, tout est soumis au consentement de l’utilisateur. Sans le consentement de l’utilisateur, nous ne pouvons pas exploiter les données.

Quels sont les domaines dans lesquels les données contribuent à la préparation des Jeux Olympiques ?  

Maxime : Les exemples sont nombreux. Pour les Jeux Olympiques, de nombreuses données de caméras seront utilisées pour la sécurité et pour réguler la mobilité urbaine – pour analyser les flux de population, éviter les embouteillages et diriger les personnes et les organisateurs de manière à assurer la fluidité, afin d’éviter les goulets d’étranglement qui peuvent poser des problèmes de sécurité. Une grande quantité de données – données de réservation d’hôtels, données de réservation de billets – est également utilisée pour savoir où les spectateurs vont se rendre et offrir le meilleur service de transport possible pendant les Jeux.  

Qu’en est-il de la qualité et de la fiabilité des données ? 

Dorothée : C’est une grande question pour nous et pour nos clients : s’assurer que l’information est fiable pour que les décisions qu’elle soutient soient pertinentes. Tout travail impliquant l’utilisation de données commence nécessairement par une phase d’assurance qualité. C’est un prérequis !