Nouveaux réacteurs : plus sûrs, plus puissants et plus performants
Pour répondre aux besoins en énergie décarbonée et garantir une implémentation en toute sécurité, une nouvelle génération de réacteurs nucléaires est en cours de conception, d’essai et de mise en service. ALTEN accompagne ses partenaires dans le développement et le déploiement de ces nouveaux réacteurs, afin de faciliter l’accès à l’électricité, de la rendre plus durable et plus sûre.
En 2011, un tsunami a gravement endommagé la centrale de Fukushima, suscitant des préoccupations quant à la sûreté nucléaire dans le monde entier. Ainsi, le réchauffement climatique et le souci subséquent de réduire la dépendance à l’égard des combustibles fossiles ont accéléré la recherche de nouvelles sources d’énergie, afin de satisfaire la demande croissante, et ce de manière durable. « Le nucléaire civil offre des solutions à la plupart de ces défis », déclare Othmane El Hajjouji, Spécialiste au sein de la Practice Génie Civil Nucléaire chez ALTEN. « On parle de nouvelles centrales nucléaires », ajoute Eloise Dol, Pilote Technique sur les contrats Motopompes chez ALTEN, « en opposition au parc préexistant, créé il y a longtemps et qui devient vétuste. »
Dès 1990, Nuclear Power International (NPI) – une joint-venture entre Framatome SA (France) et Siemens KWU (Allemagne) – travaillait à la création d’un réacteur de grande puissance d’environ 1 600 mégawatts. Lorsque Siemens s’est retiré en 2011, EDF a rejoint Framatome pour développer les nouveaux réacteurs EPR (European Power Reactors). Depuis, l’offre nucléaire s’est élargie, allant des petits réacteurs de 300 mégawatts, les Petits Réacteurs Modulaires (PRM), aux EPR de 1 200 et 1 650 mégawatts, conçus pour répondre à des besoins et des circonstances variables, de la population à la géographie, en passant par la capacité hydraulique et le budget.
Les nouveaux réacteurs sont non seulement plus puissants que ceux des générations précédentes (jusqu’à 1 650 mégawatts contre 900- 1 300), mais également plus sûrs. Les ingénieurs se sont efforcés de diversifier les technologies de pompage afin de garantir qu’en cas de défaillance de l’une d’entre elles – due à des pannes, des défauts ou des catastrophes naturelles – les autres seront en mesure d’assurer la continuité de l’exploitation. « La mise en service des nouveaux réacteurs EPR a pris beaucoup de temps », explique Othmane. « Après Fukushima, l’énergie nucléaire a suscité beaucoup de réserves et de méfiance. Mais aujourd’hui, nous nous rendons compte que sans l’énergie nucléaire, le réchauffement climatique ne fera qu’empirer. »
Une conception plus sûre et plus performante
La conception de l’EPR de troisième génération est basée sur quatre circuits de refroidissement avec un générateur de vapeur par circuit. Des murs en béton entre les circuits, et entre les parties chaudes et froides de chaque circuit, contribuent à la protection contre les défaillances. Les réacteurs EPR utilisent du combustible d’oxyde d’uranium enrichi à 5 %, du combustible d’uranium de retraitement ou du combustible d’oxyde d’uranium et de plutonium mélangés à 100 %. Ils sont conçus pour utiliser l’uranium plus efficacement que les anciens réacteurs : environ 17 % d’uranium en moins par kWh d’électricité produite. « Pour information », précise Othmane, « un gramme d’uranium produit la même quantité d’électricité que trois tonnes de charbon. »
La Nuclear ALTEN Academy
En France, des chantiers d’ingénierie sont en cours pour la construction de six nouveaux réacteurs sur trois sites. Huit réacteurs supplémentaires sont à l’étude. Près de 200 ingénieurs d’ALTEN travaillent au sein d’Edvance – une division d’EDF – pour mener à bien ce projet. « L’un des principaux problèmes auxquels nous sommes confrontés », explique Othmane, « est celui du recrutement. Les ingénieurs susceptibles de participer à de nouveaux projets sont très difficiles à trouver. J’ai pour ma part suivi une formation en génie civil. Pour l’ingénierie comme pour la construction, nous avons besoin d’attirer des personnes qui ne sont pas issues du secteur de l’énergie nucléaire. »
L’une des réponses à ce dilemme est la Nuclear ALTEN Academy. « L’objectif de la Nuclear ALTEN Academy est d’offrir des formations, allant de deux à trois mois, qui couvrent le socle de connaissances nécessaires à l’ingénieur pour évoluer dans l’industrie nucléaire » explique Eloise.
Outre l’acquisition d’une culture commune, la formation – structurée par métier : génie civil, électrique ou mécanique – aborde les aspects sécuritaires, les matériels utilisés, l’organisation interne et les processus propres à l’industrie nucléaire. » Ces programmes sont élaborés en collaboration avec Edvance afin de permettre un ciblage efficace des besoins.
ALTEN s’appuie également sur l’apport d’autres organismes de formation en nucléaire, telles que les écoles d’ingénierie.
« Aujourd’hui, ajoute Othmane, il y a un besoin urgent de formation dans tous les domaines du nucléaire, en particulier pour les ingénieurs qui arrivent d’autres secteurs – le pétrole et le gaz par exemple – et que l’on veut embarquer dans l’aventure nucléaire. »
Magazine Alt. #2
Le nucléaire est de plus en plus considéré parmi les solutions pour pallier aux besoins en énergie tout en garantissant la durabilité des solutions envisagées. Les avantages de l’énergie nucléaire sont d’autant plus prégnants à la lumière des effets du changement climatique et de l’augmentation de la demande énergétique. Le potentiel d’innovation de ce secteur en fait un marché primordial et attractif partout dans le monde.
Découvrez comment ALTEN, partenaire des acteurs majeurs de l’industrie nucléaire, occupe une position privilégiée en tant qu’expert du marché et des techniques avancées en matière de conception, de maintenance et de sûreté des infrastructures nucléaires.