Un monde nucléaire sûr et sécurisé
ALTEN accompagne ses clients dans la mise en place d’une culture de sûreté et de sécurité dans le domaine nucléaire. A ce titre, ALTEN contribue à la préparation des ingénieurs participant à l’International Bachelor in Nuclear Engineering (INB) en France, un programme qui couvre un ensemble d’aspects allant de la conception à l’exploitation. L’INB prépare les ingénieurs à entrer dans l’environnement hautement spécialisé de l’ingénierie nucléaire, en s’assurant que les règles régissant les installations nucléaires – y compris la sécurité et la sûreté – sont bien comprises.
La sûreté avant tout
La sûreté comprend les moyens organisationnels, techniques et humains mis en place pour protéger les travailleurs et le public des risques liés à l’industrie en général, et à l’industrie nucléaire en particulier.
Les risques non radiologiques comprennent la projection d’équipements rotatifs, la chute de charges, les risques électriques, les risques chimiques, les incendies, etc. Dans une installation nucléaire, la radioactivité est bien sûr une préoccupation majeure. Comme le définit le code de l’environnement, il ne s’agit pas seulement de la santé humaine et de la survie après un accident nucléaire, mais aussi de la préservation de la nature, de l’environnement et des infrastructures. En outre, les mesures de sécurité s’étendent aux moyens techniques, humains et organisationnels de protection d’une série d’intérêts, y compris, mais sans s’y limiter, les installations physiques – par exemple, la protection des technologies de l’information contre les actes de malveillance.
Trois piliers
ALTEN collabore avec EDF pour familiariser les ingénieurs à l’INB pour les sensibiliser aux comportements qui constituent une culture de la sécurité. Chaque consultant ALTEN doit adopter ces comportements, qui reposent sur trois piliers : une approche rigoureuse et prudente, une attitude interrogative et une communication efficace.
Rigueur et prudence, car tous les consultants doivent suivre des protocoles et des procédures, en respectant les exigences normatives des clients, qu’il s’agisse d’EDF ou d’autres partenaires. Ils doivent notamment s’assurer qu’ils sont formés et qualifiés pour le travail qui leur est demandé. Une attitude interrogative est particulièrement importante lors de la visite ou du travail sur un site nucléaire, en prenant le temps d’identifier les risques éventuels. Enfin, une communication efficace est fondamentale, non seulement pour se faire comprendre, mais aussi pour instaurer la confiance du client et du consommateur. La transparence, que ce soit avec les travailleurs ou le public, concernant les menaces significatives pour la sécurité des personnes ou de l’environnement, est prise très au sérieux. Des informations complètes sur les événements significatifs potentiels sont disponibles sur les sites internet d’EDF, de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), des organismes neutres qui diffusent des informations et des analyses.
Expérience et anticipation
Bon nombre des mesures de sécurité actuellement mises en place dans l’ingénierie nucléaire sont le fruit des enseignements tirés des accidents nucléaires précédents, tels que ceux de Tchernobyl et de Fukushima. Néanmoins, il est important de ne pas attendre de tirer des leçons d’événements destructeurs, mais plutôt d’imaginer ce qui pourrait se produire et de concevoir des mesures de sécurité pour les populations et la planète.
A Fukushima, les deux diesels de secours ont été submergés par le tsunami. En France, bien que la probabilité d’un tsunami soit quasi nulle, la menace d’une submersion peut être envisagée, par exemple, à la suite de la rupture d’un barrage en amont ; c’est le cas de la centrale du Bugey, qui a été construite dans l’hypothèse d’une rupture soudaine du barrage de Vouglans, qui provoquerait une inondation importante. Par précaution, aujourd’hui, non seulement Bugey mais tous les réacteurs du parc français disposent d’un troisième moteur diesel de secours, dit « diesel de dernier recours », qui fait d’ailleurs partie intégrante de la conception des futures centrales françaises. Les diesels d’ultime secours sont installés dans un bâtiment bunkérisé résistant aux inondations, aux tornades et aux tremblements de terre ; leur objectif est de garantir un approvisionnement constant en électricité pour refroidir les réacteurs en cas d’accident.
Les agressions se décomposent en agressions externes – telles que les inondations et les tremblements de terre – et en agressions internes, c’est-à-dire tout risque provenant de l’intérieur de l’installation. Par exemple, des mesures ont été développées pour se prémunir contre les défaillances de l’assemblage combustible et de sa grappe de contrôle, qui pourraient être projetées vers le haut comme un missile en cas de surpression à l’intérieur de la cuve du réacteur, avec des conséquences désastreuses. La température de l’eau à l’intérieur d’une cuve de réacteur nucléaire est de 330 degrés Celsius, alors que l’eau bout normalement à 100 degrés Celsius. Grâce à une pression de fonctionnement de 150 bars dans le circuit primaire, l’eau reste liquide. Une fuite, par exemple à la suite d’une rupture de canalisation, entraînerait une perte de pression, générant une vaporisation qui pourrait transformer la grappe de commande en projectile.
L’accident de Porcheville en 1977 est un parfait exemple d’agression interne : un joint mal positionné sur l’une des turbines l’a fait exploser en plusieurs morceaux. Des débris ont été projetés jusqu’à 600 mètres du lieu de l’accident, blessant trois personnes. Tirant les leçons de cette expérience, le groupe turbo-alternateur des nouveaux bâtiments du réacteur a été réorienté pour éviter qu’un projectile n’atteigne le réacteur en cas d’accident, et dans la salle de contrôle, une dalle capable de résister à un projectile de cette ampleur a été ajoutée dans le dôme.
Outre les accidents individuels, les ingénieurs examinent également l’accumulation possible d’accidents, par exemple des vents violents et un tremblement de terre, en se concentrant sur les éléments relativement probables.
Magazine Alt. #2
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